lundi 30 novembre 2015

La ferme africaine ou le pays fascinant

Après 120 pages, ça m'a saisi, j'ai pu dire "ça m'intéresse, ça me plaît, j'ai envie de continuer à lire".
Il n'y a pas longtemps, on a parlé de Karen Blixen à l'occasion de la sortie d'un roman qui lui est consacré, par Dominique de Saint Pern, et sa réapparition soudaine dans les médias, ainsi que le cadeau d'un exemplaire de La ferme africaine, fait à l'école par un de mes élèves (merci, Paco!), m'ont poussée à lire ce livre ; je l'avoue, le souvenir du film de Sydney Pollack aussi, l'un des premiers films que je me souviens d'avoir vu au cinéma.
Si j'ai eu du mal à connecter, 120 pages après j'étais ravie. Le regard poétique sur l'Afrique nous porte sur le continent à une époque un peu naïve, où les Européens se promenaient par le monde comme des nouveaux propriétaires (je me demande maintenant si ça a beaucoup changé). Dans ce contexte, les réflexions de Karen Blixen sur les rapports entre les Blancs et les Noirs s'avèrent assez neutres, sans se poser d'autres questions que de rendre compte des observations (toujours avec un peu de condescendance, bien sûr, propre à l'époque). 
Le chapitre sur les femmes nègres est remarquable par la reconnaissance de la différence, de la beauté et de la dignité, et les comparaisons ne se font jamais dans le but de rendre la femme blanche supérieure, mais elles sont le fruit d'une admiration réelle.
Mais le plus beau et ce qui touche le plus le lecteur est l'émerveillement devant la nature et les animaux (malgré le fait que la chasse apparaisse comme une activité agréable et courante). Le chapitre où elle raconte le vol avec Denys Finch Hatton, et la contemplation des paysages africains finit le tableau d'un monde parfait, en déclarant simplement être "dépourvue des mots pour peindre ce que l'on éprouve en volant". 
À tout cela, il faut ajouter aussi la signification de la propre Karen Blixen, une femme qui a décidé de sa vie à une époque où tout s'y opposait. 
Envie de partir en Afrique au début du XXe siècle! 
Je le sais, trop tard...

dimanche 18 octobre 2015

Charlotte, de David Foenkinos : le drôle essaye de devenir sérieux

En commençant ce livre, j'ai trouvé que le style ne correspondait pas du tout à l'auteur. En le finissant, j'ai pensé que, finalement, ce n'était pas aussi important.
Après Le potentiel érotique de ma femme, après En cas de bonheur, après le succès de La délicatesse, tous des romans assez ludiques et légers, où l'auteur essayait de chercher une façon différente de nous raconter des drames de la vie quotidienne, David Foenkinos raconte l'histoire de Charlotte Salomon, jeune peintre morte au champ de concentration d'Auschwitz en 1943. Un vrai drame, donc. Une histoire réelle en plus. Et il la raconte avec une drôle de rédaction, où les phrases n'occupent jamais plus d'une ligne, comme s'il avait le souffle coupé par l'émotion. C'est d'ailleurs ce que le narrateur explique quand il reprend la première personne et nous raconte ses recherches, ses découvertes, sa fixation.
Autoportrait de Charlotte Salomon (1940)
Cette façon d'écrire lui réussi-t-elle? À vous de voir! En flânant sur Internet, on trouve des critiques assez mordantes comme celle-ci ou plus élogieuses, comme celle-là, à l'occasion du prix Renaudot décernée à ce roman.
L'avantage, pour les apprenants de français : les phrases courtes ne fatiguent pas, le drame est plus supportable, la langue est plus accessible tout en gardant sa poésie. Allez-y, osez Charlotte!

Quizz visuel : où est la vrai Charlotte, en haut ou en bas?

dimanche 4 octobre 2015

La rentrée des livres, la rentrée des polars

Alors que le mois d'octobre commence, je repense à une vidéo que j'ai vue avec mes élèves la semaine dernière, où on nous conseillait, pour prolonger l'état d'esprit des vacances et ne pas trop stresser à cause de la rentrée, de continuer à lire ce roman que nous avions commencé à la plage, à la montagne, pendant l'été. 
Et cet été, pour moi, a été consacré à Fred Vargas et à son personnage, le commissaire Adamsberg, ce policier étrange, pour qui le raisonnement logique ne fait pas partie des outils du métier. Ce commissaire qui se laisse emporter par une ombre, une odeur, une image de publicité aperçue dans la rue, un souvenir lointain... Ce commissaire qui représente aussi bien l'inspiration dont parle l'auteure dans un entretien : «Ce n'est pas moi qui choisis mes idées mais mes idées qui me choisissent». Sans doute, Fred Vargas a réussi plusieurs paris, celui de créer un personnage avec un caractère aussi bien marqué que Maigret (Georges Simenon) ou que San-Antonio (Frédéric Dard) n'est pas des moindres.
Cela dit, le vent lui était favorable, puisque le polar connaît un succès sans limite: la preuve, cette émission de France Inter, Pop Fiction, qui nous a fait une belle introduction des polars qui nous attendent cette saison dans les librairies. 
Aurons-nous le temps (météorologique aussi, bien sûr! Il est tellement difficile de rester à la maison avec son livre, pendant que dehors c'est encore l'été!) de tout déguster? 

"Pas question d'aller au boulot avant d'avoir fini ce chapitre..."


mardi 12 mai 2015

Nos six livres fondateurs

D'après vos commentaires, voilà notre liste de six livres fondateurs. Comme vous avez dit en cours, ce n'est pas une liste représentative de la classe : bien que les deux premiers livres correspondent à des lectures assez "universelles", d'autres titres ont été choisis parce que nous les avons découverts il n'y a pas longtemps, et ils ont été commentés parce qu'ils ont motivé de futurs lecteurs.
Toutefois, l'objectif est atteint : nous avons parlé et écrit sur les livres et la lecture, et nous avons trouvé des suggestions de lectures pour l'avenir.
Continuez à nous suggérer des livres, fondateurs ou pas, bouleversants, choquants, tendres, apaisants... toutes les lectures sont bonnes pour l'esprit!



dimanche 10 mai 2015

Le livre fondateur de Juan Carlos Gallardo



J'ai choisi Le Petit Prince, je risque de ne pas être original, même s'il peut paraître que j'ai choisi ce livre pour faire plaisir à tout le monde, j'adore ce livre vraiment.
C'est le premier livre que j'ai lu en français, il était obligatoire dans mon lycée (comme dans tous les lycées). Je l'ai lu et relu plusieurs fois avec plaisir.
Notre petit prince raconte à un aviateur perdu dans le désert son voyage depuis sa petite planète jusqu'à la terre, en passant par des planètes très bizarres où habitent des personnages très drôles.
Je crois que ce livre transmet la paix au lecteur parce qu'il parle en même temps de l'individualité et l'importance des proches et de nos êtres aimés, et de l'insignifiance de  nous tous au milieu de beaucoup de millions de personnes, toutes semblables.
Les nombreux personnages des planètes ont chacun d'eux une vie dédiée au travail, aux chagrins, à la recherche de quelqu'un qui l'aime. Le petit prince dit qu'ils sont de grandes personnes.
Des citations que j'ai toujours aimées :

« Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi,...– Je ne peux pas m'en empêcher ….– Alors, lui dit le roi, je t'ordonne de bâiller »

« – Pourquoi bois-tu ? lui demanda le petit prince. …..– Pour oublier que j'ai honte, ….– Honte de quoi ? …...– Honte de boire !... »

« – Cinq cent un millions six cent vingt-deux mille sept cent trente et un. Je suis sérieux, moi, je suis précis.. »

« – Mais pourquoi viens-tu de le rallumer ? – C'est la consigne, répondit l'allumeur. – Je ne comprends pas, dit le petit prince. – Il n'y a rien à comprendre, dit l'allumeur. La consigne c'est la consigne... »

C'est un livre qui vous touchera si vous ne l'avez pas encore lu (les gens qui ne l'ont pas encore lu sont rares comme la merde de pape). Au revoir!

Le livre fondateur de Mariló Vaquero



La première année que je suis rentrée à l'école, notre prof de français
nous a proposé de lire un petit livre de  poche appelé Monsieur Ibrahim
et les Fleurs du Coran d'Éric-Emmanuel Schmitt.
J'avoue qu'au premier moment je le trouvais un peux ennuyeux, mais à
mesure que je lisais, le contenu du livre me plaisait de plus en plus. On
peut dire que je commençait à être sur un petit nuage.
À Paris, le propiétaire d'un magasin musulman, un épicier,
devient l'ami d'un garçon juif, un adolescent affectueusement
surnommé Momo.
Monsieur Ibrahim, lui donne l'amour paternel et l'enseigne aussi
la connaissance du Coran. Il était un grand penseur et il a
toujours eu la bonne réponse pour Momo. Sa religion était le
"soufisme" ou la religion intérieure. Il était toujours en train de
sourire et sa devise principale était : "la lenteur, c'est le secret du
bonheur.
Dans un permier moment, ils n'ont pas beaucoup de choses en commun,
mais ils apprennent qu'ils peuvent enrichir leur existence. La chance
de Momo était de son côté pour rencontrer M. Ibrahim.
Momo est un enfant de onze ans qui se sentais seul et annulé par un
père qui n'exprime pas son amour, il se sentait perdu dans la vie.
C'est un enfant qui a l'esprit de vaincre et beaucoup de force
intérieure pour continuer à la recherche du bonheur.
Pour conclure, je veux dire que ce petit livre m'a fait réfléchir
sur les choses qui n'ont apparemment pas d'importance et, fréquemment
les apparences sont trompeuses.

Le livre fondateur de Julia Oliva



J´ai trouvé Orsenna à Nöel 2008, à Paris.
Comme chaque année, depuis les trois précédentes, je m'étais baladée dans les rues de Paris la dernière semaine de Décembre.
J´adorais visiter ses librairies et profiter en regardant "leurs habitants en papier".
Un matin, La Grammaire est une chanson douce est apparu devant mes yeux dans une étagère d'une librairie du Quartier Latin.
En tant que philologue, le titre attira rapidement mon atention. Je l'acheté et j'ai commencé à le lire.

À partir de ce moment, j'ai commencé à connaître un univers, à mon avis très intelligent et drôle, et une façon d´enseigner la structure de la langue francaise







lundi 4 mai 2015

Le livre fondateur d'Ismael


C'est vraiment difficile d'en choisir un seul parce que j'ai lu autant des livres merveilleux qui ont marqué m'a vie que j'ai dû bien réfléchir. Il y a des livres qui m'ont encouragé à lire quand j'étais petit, d'autres qui m'ont transporté à des pays lointains, vivre des anciennes époques ou sentir des émotions profondes. Je pourrais dire de nombreux bouquins mais la vérité est que le premier qui m'a bouleversé  est Légendes de Gustavo Adolfo Bécquer. Je l'ai lu quand j'étais au lycée avec plus au moins quinze ans parce que notre professeur de Langue Espagnole nous l'avait demandé et, après avoir lu la première légende, j'ai été complètement touché par le mystère qui entoure chaque histoire.
Puisqu'il s'agit de beaucoup de petites histoires populaires, on peut les lire facilement et rapidement pendant qu'on est envahi par un monde magique et surnaturel, plein de superstitions. Chaque histoire est un univers différent qui nous fait sentir le plus profond des émotions humaines comme la passion, l'amour ou la religiosité mais aussi la vanité, la méchanceté et la fierté.
Il faut que je  remarque ma légende préférée, c'est  « Le baiser », l'histoire tragique d'amour d'un soldat français qui est tombé amoureux de la statue de marbre de la tombe d'une belle femme à Tolède. La manière de transmettre la tension et la peur m'a bien percé à chaque mot que je lisais sans pouvoir arrêter de lire le surprenant, à la fois que terrifiant, final.
À mon avis, l'une des choses le plus belles de lire est d'éprouver toute sorte de sentiments et d'émotions inattendus, c'est la capacité de nous faire sentir dans la peau du personnage et dans l'histoire qu'on raconte comme si c'était notre propre vie. Il n'y a pas beaucoup de livres qui réussissent ça, mais les Légendes de Gustavo Adolfo Bécquer est l'un d'eux, sans aucun doute, je le recommande absolument.

Le livre fondateur de Rafael Raya



Même si ce livre est un classique de la littérature française contemporaine duquel on a fait plusieurs adaptations théâtrales et cinématographiques, je ne l'avais lu jusqu'à il y a deux mois, par recommandation d'un ami. Le livre se développe sous la forme d'un journal écrit par Célestine, sa protagoniste incontestée. À travers elle son auteur, Octave Mirbeau, critique avec férocité la société bourgeoise française et européenne du début du XXème siècle. Une Europe qui s'achemine vers l'une des massacres les plus grandes de son histoire.

Le journal, comme genre littéraire, est spécialement bien choisi à cause de son vérisme. Célestine nous décrit l'intimité des différentes maisons où elle a servi comme domestique et nous peint un tableau complet des misères humaines auxquelles elle même ne peut pas se soustraire à cause de son déclassement. C'est cela le grand discernement du roman. Célestine/ Mirbeau se présente elle-même comme un être « disparate », « un monstrueux hybride humain », qui « n'est plus du peuple, d'où il sort », sans être pour autant « de la bourgeoisie où il vit et où il tend ».
En somme, je trouve ce roman très actuel et très recommandable parce que nous assistons maintenant à un type d'esclavage pareil à celui de domestiques de 1900, le travail précaire.

Le livre fondateur de Teresa



J'ai lu Poète à New York quand j'avais treize ans. Il m'a frappée comme une foudre. En ce moment-là, j'avais lu la poésie qu'on peut trouver dans les manuels scolaires. Il s'agissait d'une poésie pensée pour les enfants, une poésie dont on peut dire que le but le plus important était de faire rimer. Les mots étaient précieux, le ton était toujours digne et l'ensemble -qui peut en douter- il était toujours beau. Ces poèmes sonnaient bien, comme une chanson, comme une berceuse. Ils parlaient à notre âme, à nos sentiments et quand nous les avions lus, nous nous sentions mieux.

Mais les poèmes de Lorca n'étaient pas comme ceux que j'avais lus avant. Il n'y avait pas de rime, il n'y avait pas de beaux mots, il n'y avait pas de dignité. Les mots étaient laids, les images étaient dégoûtantes, il n'y avait pas de ton digne. Les mots voulaient frapper, les vers voulaient déplaire. L'auteur voulait que le lecteur se sente mal à l'aise, qu'il ferme le livre en sentant de l'angoisse, l'auteur voulait voir le lecteur souffrant. Et tout cela, c'est ce que j'ai senti en lisant ce livre.

Mais aussi, j'ai découvert avec lui des images comme je ne les avais jamais vues : surprenantes, effrayantes, mais aussi extraordinaires. Et il a été comme une révélation. J'ai compris que la poésie n'a rien à voir avec les beaux mots et les rimes, que la poésie est quelque chose qui frappe, qui arrête, qui, au lieu de donner du bonheur, il donne de la douleur. Avec ce livre, j'ai découvert toute la poésie et je pense aujourd'hui que, peut-être, j'ai découvert toute la littérature. Ensuite, Lorca m'a conduit aux symbolistes français : Baudelaire, Rimbaud,  Verlaine… C'est comme cela que j'ai appris qu'il y avait une poésie maudite, tout un royaume des enfers attendant que je le lise. Et l'amour pour cette oeuvre de Lorca ne m'a jamais abandonnée. Il continue à être mon livre préféré de cet auteur et l'un de mes livres préférés de poésie de tous le temps.

Le livre fondateur de Carmen Moya


                

J'ai hésité à propos du choix de mon livre fondateur, parce que je sentais que j'avais dans mon cerveau plusieurs livres qui m'avaient fait vraiment changer  la manière de voir la vie.

Néanmoins, à la fin j'ai choisi Cent ans de solitude, parce que ce roman m'a ouverte au monde de la littérature hispano-américaine. Je l'ai lu à l'âge de vingt-quatre ans, quand Gabriel García Márquez avait déjà gagné le prix Nobel de Littérature.

Cette oeuvre est tombée dans mes mains quand j'avais besoin de lire, de découvrir le monde et pour moi, elle l'a fait. Ce roman n'avait rien à voir avec aucun roman que j'avais lu avant. Pas en vain, il est souvent classé parmi les plus grands romans du XXème siècle. Je n'avais jamais lu un roman du réalisme magique, et cela m'a étonnée à la fois qu'il m'a beaucoup plu. Les événements extraordinaires comme l'élévation de Remedios la belle, ou la réapparition de personnages morts, me semblaient sublimes. Macondo reste dans un lieu privilégié de ma mémoire.

En 2014, la mort de García Márquez m'a fait penser à la nécessité de le relire. J'ai acheté le roman de poche parce que je ne l'avais pas dans ma bibliothèque. De ce fait, j'ai mieux compris les sujets dont il parle, comme par exemple, la solitude, tous les personnages semblent prédestinés à souffrir d'une solitude innée à la famille Buendia. De même que j'ai pu profiter de la bonne littérature.

Le livre fondateur de Charo


Si c'était un livre, ça serait la nouvelle Gigi de Colette. Je l'ai choisie parce qu'elle a été la première oeuvre adulte que j'ai lue et parce qu' elle a joué vraiment ce rôle fondateur pour moi. J'avais treize ans et ce petit roman d'amour marqua ma manière de faire face à la vie.

C'est l'histoire d'une jeune parisienne de quinze ans qui se rebelle contre la vie que sa famille a dessinée pour elle : petite-fille et nièce de deux demi-mondaines, Inès et la soeur de celle-ci, tante Alicia, elles lui apprennent son futur métier de grande cocotte. Pourtant, bien que destinée à conquérir les coeurs, Gigi est aussi simple et franche qu'une enfant. Elle entretient des rapports de bonne camaraderie avec le fils d'un ancien soupirant d'Inès, le riche héritier Gaston Lachaille, séducteur réputé. Lorsque Gaston tombe amoureux d'elle, la maturité et l'esprit décidé de Gigi se rebellent : elle refusera de n'être qu'une nouvelle conquête pour le jeune homme, au grand désespoir de sa famille.
Je ne vais pas vous raconter la fin du livre mais je vous dirai qu'il s'agit d'un des rares romans d'amour heureux de Colette.

Écrit en 1944, ce récit qui, à mon avis,  fait le portrait, d'une manière suprême, de la sensualité et les premiers émois de n'importe quelle jeune fille, a inspiré divers cinéastes : ainsi, une adaptation en 1952 avec Audrey Hepburn et une autre en comédie musicale de Vincente Minnelli en 1959 ; je ne les ai pas vues. J'ai lu le livre en espagnol, à cet âge, et je ne sais pas si j'aimerais le relire. Peut-être, maintenant, pour exercer le français. Malheureusement, je crains que ça ne sera pas comparable à cette première fois.  

dimanche 3 mai 2015

Le livre fondateur de Cristina


Je l'ai choisi comme mon livre fondateur parce qu'il a été, sans aucun doute, le livre le plus complexe que j'ai lu jusqu'à présent et pour moi, en tant que lectrice, il a été tout un défi. En outre, il n'a rien à voir avec aucun autre livre parmi ceux que j'ai lu auparavant. C'est-à-dire, il  a un avant et un après.


D'un côté, il s'agit d'un roman d'apprentissage ou philosophique qui invite à réfléchir sur les sujets les plus variés : le temps, la maladie, la mort, la politique, la philosophie, etc ; et dont l'action se situe en Europe au début du XXème siècle. Moi, qui aime bien explorer la condition humaine et qui ne connais pas très bien l'histoire, ça m'a beaucoup plu de plonger dans les contradictions sociales et spirituelles de l'époque, juste avant la Première Guerre Mondiale.
De l'autre côté, même s'il s'agit d'une oeuvre assez longue et un peu difficile à lire (au moins pour moi), du fait des concepts qu'elle traite, et bien qu'il y ait des moments où elle puisse s'avérer un peu dense, je l'ai trouvée très intéressante, car elle montre de différents points de vue face à la vie et elle aide à mieux comprendre l'histoire d'Europe au vingtième siècle ainsi que les raisons qui mènent les individus, en particulier, et les nations, en général, à diriger leurs pas dans un sens ou dans un autre.


Enfin, encore que j'avoue qu'il faut avoir de la patience pour la finir, compte tenu de ses plus de mille pages, je recommande tout à fait sa lecture. Ne le doutez pas, tout dans cette oeuvre est justifié. Elle est merveilleuse, très riche au langage, aux raisonnements et aux émotions ; et la fin, elle est extrêmement bouleversante.






Le livre fondateur d'Isabel Rodríguez


Le livre qui m'a touché le plus n'est pas un roman. Vraiment, il m'a changée, peut-être grâce à mon désir de changer dans ce sens.

« Le Complexe de Cendrillon » est un terme forgé par Colette Dowling en 1981 pour décrire la peur des femmes à être indépendantes, la nécessité de être sauvées de leur malheur par l'homme idéal.

Le Complexe de Cendrillon est un livre de développement personnel qui montre les faiblesses de la femme, malgré son succès professionnel. C'est difficile d'admettre certaines parties du livre, mais peu à peu il t'amène à trouver les outils pour être responsable de ton propre bonheur et à être active dans la recherche.

À mon avis, ce complexe est de plus en plus  fréquent aussi chez les hommes. La cause est différente, mais la relation de dépendance est pareille. Surtout les hommes qui sortent d'une relation découvrent qu'ils ne sont pas capables de vivre sans l'abri d'une femme. L'affinité, l'amour, … peu importent. Beaucoup de gens veulent un couple à tout prix. Peut-être je serai toujours célibataire à cause de mon exigence de ne pas être une nécessité mais un choix.

Livre fondateur d'Ana Álvarez


À vrai dire,  je n'ai jamais su ce que signifiait réellement le mot "Lolita". J'ai toujours demandé sa signification aux personnes que je croyais qui pouvaient le savoir, mais, pour moi, ce n'était pas suffisant avec leurs explications. J'avais besoin d'un petit plus. Donc je me souviens d'un jour où mon père m'a suggéré de lire le livre Lolita que nous avons chez moi.
Avant de le lire, mon père m'avait dit que c'était une lecture un peu difficile et dure, il fallait avoir de la patience. Il faut avoir une certaine culture générale en relation avec la littérature, des  écrivains, des livres et mêmes des philosophes pour arriver à comprendre toutes les allusions que le personnage principal et narrateur de l'histoire fait, mais en même temps ça n'empeche pas qu'on pouvait le lire et, en plus, le suivre.
Le livre a été écrit par Vladimir Nabokov, un écrivain russe très connu , précisément, pour ce roman qui a été son roman le plus connu et lu. L'histoire parle d'un professeur qui tombe amoureux de sa belle-fille, qui a 12 ans. Il s'agit d'un homme intéressé par des filles avec certaines caractéristiques physiques et personnelles. Elles sont de belles filles avec un visage angélique mais avec un regard très malin et un esprit coquin en plus d'une peau extrêmement douce et des vêtements qui les font briller à distance.  Ce désordre mental vient marqué par la perte de sa petite copine quand ils étaient très jeunes, fait qui lui a provoqué un traumatisme.
À cause des caractéristiques de cette fille et du déséquilibre personnel et émotionnel de l'homme, une relation de protection s'établit, mais  assez noire et macabre en même temps. Pendant la lecture, le livre réveille un point bizarre en toi-même qui peut te faire sentir de la morbidité  ou bien du dégoût, par à-coups.
C'est pour tout ça que je viens de dire que j'aime beaucoup ce livre et je vous recommande de le lire.

vendredi 1 mai 2015

Le livre fondateur d'Inma

Je vais vous proposer un livre connu, La Délicatesse de David Foenkinos. Je l'ai choisi à cause de ma rencontre avec le français : il y avait dix ans que j'avais arrêté d' étudier cette langue, et quand je l'ai récupérée une autre fois, ce livre a été celui que j'ai lu premièrement.

Le livre raconte une histoire d' amour ou … deux. Une femme reste veuve de son mari, d'une façon tragique, c'est pour cela qu'elle continue sa vie sans illusion, une vie monotone, de la maison au travail et à l' envers. Cependant, au travail, il existe un camarade qui commence à lui parler, bien qu' elle ne lui fasse pas confiance, mais, petit à petit... ils décident de continuer à parler, et grâce à la grand-mère d' elle... Il faut le lire.

Le livre fondateur de Paco Lopez


J'avais 18 ans quand j'ai lu Le Nom de la Rose d'Umberto Eco.
Il a été l'un des mes premiers grands romans, et je dirais mon favori de ce genre de littérature.
Ce livre m'a emmené dans une époque passée, le moyen âge, où tout était nouveau pour moi, où toute l'information m'a fasciné. J'ai été étonné, passionné par l'histoire qu'il nous raconte, accro à la lecture de cette grande oeuvre littéraire, au moins pour moi. Même s'il n'est pas un classique...il a été un best-seller.
C'est un roman qui mélange l'aventure, l'intrigue, le genre policier, dans un moment historique où le pouvoir de l'Église était l'un de plus importants et forts et qui faisait basculer le pouvoir royal, avec lequel, elle avait un vrai tour de force.
D'autre côté, les personnages, l'argument, le mystère qui entoure tout...m'ont fait faire un voyage passionant dans le temps et dans une époque sombre de l'histoire de l'humanité, mais en même temps vraiment attirant.
Pour conclure, si vous ne l'avez pas lu, je vous conseille de le faire; c'est vraiment intéressant et inquiétant.

dimanche 26 avril 2015

Le livre fondateur d'Helena




D'accord, ce n'est pas de la grande littérature, la vraie, celle qu'on écrit en majuscules et qu'on étudie dans les manuels, mais c'est l'un des premiers livres que j'ai lu en français (grâce à ma prof du lycée), et à la satisfaction d'avoir lu un livre entier en français, moi toute seule, il faut ajouter celle d'avoir partagé les aventures de la jeune Léa pendant l'occupation nazie. Léa qui a vu la guerre éclater, qui a fait partie de la résistance, qui a connu l'amour, le sexe, et aussi tout ce qui va avec, la haine, la peur, la solitude...

Sans doute, mes souvenirs de cette lecture sont liés au fait de découvrir que lire en français n'était pas difficile, bien que je ne connaisse pas ce mot, ou que je bute sur cette construction étrange, et que je doive faire appel à l'imagination, la hâte de continuer la lecture étant plus forte que l'incompréhension. En outre, ce livre contient beaucoup de trésors que je n'ai su apprécier que plus tard : la petite histoire de l'occupation en France, de la vie quotidienne de ces héros attachants, car ils sont livrés à une situation extrême telle que la guerre, une histoire à rébondissements où les personnages finissent pas être liés d'une façon ou d'une autre, et surtout, l'écriture fluide et aisée de Régine Déforges, porte-parole de la voix féminine, de la liberté féminine plutôt, disparue l'année dernière.

Bref, il s'agit d'une lecture facile, de vacances, mais à la fois profonde, qui relève d'une utilisation de la langue sage et consciencieuse (la preuve : on ne se rend pas compte!).
Des annés après, j'ai fait des recherches sur ce livre, et j'ai appris la polémique qui l'entourait (et qui lui donnait encore plus de cote, de popularité!). J'ai cherché aussi à retrouver les mêmes émotions avec les suites des aventures de Léa (la saga compte dix titres), mais la magie avait disparu... dommage!

Ce n'est pas grave, La byciclette bleue sera toujours sur mes étagères et dans ma mémoire comme ce livre fantastique qui m'a fait lire en français pour la première fois!

Pour en savoir plus :
http://www.lefigaro.fr/livres/2014/04/03/03005-20140403ARTFIG00388-regine-deforges-mort-d-une-rebelle.php
http://www.babelio.com/livres/Deforges-La-Bicyclette-bleue-tome-1/13094
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131017.OBS1651/la-vie-sulfureuse-de-regine-deforges.html



mardi 21 avril 2015

Les boloss des Belles Lettres

La littérature classique se refait une beauté et s'habille en argot : Les boloss (insulte argotique qui veut dire nul, ringard, mais qui a pris une connotation positive depuis sa première apparition) des Belles Lettres résument et réécrivent les classiques de la littérature française en langue on ne peut plus actuel. Et cela, tant et si bien que le plus intéressant n'est pas de connaître l'oeuvre d'origine, mais d'observer ces phénomènes linguistiques qui n'arrêtent pas de nous surprendre aussi bien par son innovation et inventivité que par sa vitesse. Avis important : chercher à comprendre... c'est une autre affaire vien plus compliquée!

Le phénomène a eu un tel succès que les maisons d'édition n'ont pas tardé à publier les meilleurs versions des classiques. La participation de l'acteur Jean Rochefort n'a fait qu'assurer cette réussite.
Ici le site, jetez un coup d'oeil pour vous émerveiller de ce nouveau français (on dirait une autre langue!). Et ici, la vidéo de Jean Rochefort, dont le talent n'a pas besoin de publicité, qui raconte Madame Bovary.


La journée du livre approche

Alors que le 23 avril approche, la fête de la lecture semble de plus en plus lointaine. C'est vrai que les Catalans continuent à offrir des livres à cette occasion, mais dans le reste d'Europe, peu de traces de l'événement qui normalement aura lieu dans deux jours.

L'UNESCO a décidé de fêter le livre le 23 avril, date qui marque la naissance ou la mort de plusieurs écrivans célèbres (Cervantes et Shakespeare, oui, mais aussi Nabokov, Garcilaso de la Vega ou Maurice Druon), et elle propose des objectifs en rapport avec la lecture (il s'agit de plus en plus de développer les nouveaux supports de lecture, la lecture mobile, etc.). Cependant, des communautés plus petites (régionales ou locales) ont désigné leurs propres journées du livre (le 16 décembre en Andalousie), ou bien on a divisé cette activité en soulignant la spécifité de certaines littératures (journée du livre politique, du livre russe, etc.).

D'un autre côté, en France, les Fêtes de la lecture ont pris le relai en adoptant d'autres titres ("La Fureur de lire", " Le Temps des livres", "Lire en fête", "À vous de lire"). Peut-être est-ce dû au désir de maintenir l'esprit lecteur toute au long de l'année? Ou encore, croit-on que la spécialisation géographique, thématique ou autre, sera plus efficace dans la diffusion du message?

Cela dit, le monde francophone est toujours porté sur cette manifestation, et les foires du livre, les conférences et autres activités sont au rendez-vous pour cette journée, la vingtième!

Alors, fête unique et mondiale, ou éparpillement de festivités? Qu'est-ce que vous, lecteurs affirmés, vous préférez?

Source image : http://www.jmlda.qc.ca/