dimanche 18 octobre 2015

Charlotte, de David Foenkinos : le drôle essaye de devenir sérieux

En commençant ce livre, j'ai trouvé que le style ne correspondait pas du tout à l'auteur. En le finissant, j'ai pensé que, finalement, ce n'était pas aussi important.
Après Le potentiel érotique de ma femme, après En cas de bonheur, après le succès de La délicatesse, tous des romans assez ludiques et légers, où l'auteur essayait de chercher une façon différente de nous raconter des drames de la vie quotidienne, David Foenkinos raconte l'histoire de Charlotte Salomon, jeune peintre morte au champ de concentration d'Auschwitz en 1943. Un vrai drame, donc. Une histoire réelle en plus. Et il la raconte avec une drôle de rédaction, où les phrases n'occupent jamais plus d'une ligne, comme s'il avait le souffle coupé par l'émotion. C'est d'ailleurs ce que le narrateur explique quand il reprend la première personne et nous raconte ses recherches, ses découvertes, sa fixation.
Autoportrait de Charlotte Salomon (1940)
Cette façon d'écrire lui réussi-t-elle? À vous de voir! En flânant sur Internet, on trouve des critiques assez mordantes comme celle-ci ou plus élogieuses, comme celle-là, à l'occasion du prix Renaudot décernée à ce roman.
L'avantage, pour les apprenants de français : les phrases courtes ne fatiguent pas, le drame est plus supportable, la langue est plus accessible tout en gardant sa poésie. Allez-y, osez Charlotte!

Quizz visuel : où est la vrai Charlotte, en haut ou en bas?

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