dimanche 26 avril 2015

Le livre fondateur d'Helena




D'accord, ce n'est pas de la grande littérature, la vraie, celle qu'on écrit en majuscules et qu'on étudie dans les manuels, mais c'est l'un des premiers livres que j'ai lu en français (grâce à ma prof du lycée), et à la satisfaction d'avoir lu un livre entier en français, moi toute seule, il faut ajouter celle d'avoir partagé les aventures de la jeune Léa pendant l'occupation nazie. Léa qui a vu la guerre éclater, qui a fait partie de la résistance, qui a connu l'amour, le sexe, et aussi tout ce qui va avec, la haine, la peur, la solitude...

Sans doute, mes souvenirs de cette lecture sont liés au fait de découvrir que lire en français n'était pas difficile, bien que je ne connaisse pas ce mot, ou que je bute sur cette construction étrange, et que je doive faire appel à l'imagination, la hâte de continuer la lecture étant plus forte que l'incompréhension. En outre, ce livre contient beaucoup de trésors que je n'ai su apprécier que plus tard : la petite histoire de l'occupation en France, de la vie quotidienne de ces héros attachants, car ils sont livrés à une situation extrême telle que la guerre, une histoire à rébondissements où les personnages finissent pas être liés d'une façon ou d'une autre, et surtout, l'écriture fluide et aisée de Régine Déforges, porte-parole de la voix féminine, de la liberté féminine plutôt, disparue l'année dernière.

Bref, il s'agit d'une lecture facile, de vacances, mais à la fois profonde, qui relève d'une utilisation de la langue sage et consciencieuse (la preuve : on ne se rend pas compte!).
Des annés après, j'ai fait des recherches sur ce livre, et j'ai appris la polémique qui l'entourait (et qui lui donnait encore plus de cote, de popularité!). J'ai cherché aussi à retrouver les mêmes émotions avec les suites des aventures de Léa (la saga compte dix titres), mais la magie avait disparu... dommage!

Ce n'est pas grave, La byciclette bleue sera toujours sur mes étagères et dans ma mémoire comme ce livre fantastique qui m'a fait lire en français pour la première fois!

Pour en savoir plus :
http://www.lefigaro.fr/livres/2014/04/03/03005-20140403ARTFIG00388-regine-deforges-mort-d-une-rebelle.php
http://www.babelio.com/livres/Deforges-La-Bicyclette-bleue-tome-1/13094
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20131017.OBS1651/la-vie-sulfureuse-de-regine-deforges.html



mardi 21 avril 2015

Les boloss des Belles Lettres

La littérature classique se refait une beauté et s'habille en argot : Les boloss (insulte argotique qui veut dire nul, ringard, mais qui a pris une connotation positive depuis sa première apparition) des Belles Lettres résument et réécrivent les classiques de la littérature française en langue on ne peut plus actuel. Et cela, tant et si bien que le plus intéressant n'est pas de connaître l'oeuvre d'origine, mais d'observer ces phénomènes linguistiques qui n'arrêtent pas de nous surprendre aussi bien par son innovation et inventivité que par sa vitesse. Avis important : chercher à comprendre... c'est une autre affaire vien plus compliquée!

Le phénomène a eu un tel succès que les maisons d'édition n'ont pas tardé à publier les meilleurs versions des classiques. La participation de l'acteur Jean Rochefort n'a fait qu'assurer cette réussite.
Ici le site, jetez un coup d'oeil pour vous émerveiller de ce nouveau français (on dirait une autre langue!). Et ici, la vidéo de Jean Rochefort, dont le talent n'a pas besoin de publicité, qui raconte Madame Bovary.


La journée du livre approche

Alors que le 23 avril approche, la fête de la lecture semble de plus en plus lointaine. C'est vrai que les Catalans continuent à offrir des livres à cette occasion, mais dans le reste d'Europe, peu de traces de l'événement qui normalement aura lieu dans deux jours.

L'UNESCO a décidé de fêter le livre le 23 avril, date qui marque la naissance ou la mort de plusieurs écrivans célèbres (Cervantes et Shakespeare, oui, mais aussi Nabokov, Garcilaso de la Vega ou Maurice Druon), et elle propose des objectifs en rapport avec la lecture (il s'agit de plus en plus de développer les nouveaux supports de lecture, la lecture mobile, etc.). Cependant, des communautés plus petites (régionales ou locales) ont désigné leurs propres journées du livre (le 16 décembre en Andalousie), ou bien on a divisé cette activité en soulignant la spécifité de certaines littératures (journée du livre politique, du livre russe, etc.).

D'un autre côté, en France, les Fêtes de la lecture ont pris le relai en adoptant d'autres titres ("La Fureur de lire", " Le Temps des livres", "Lire en fête", "À vous de lire"). Peut-être est-ce dû au désir de maintenir l'esprit lecteur toute au long de l'année? Ou encore, croit-on que la spécialisation géographique, thématique ou autre, sera plus efficace dans la diffusion du message?

Cela dit, le monde francophone est toujours porté sur cette manifestation, et les foires du livre, les conférences et autres activités sont au rendez-vous pour cette journée, la vingtième!

Alors, fête unique et mondiale, ou éparpillement de festivités? Qu'est-ce que vous, lecteurs affirmés, vous préférez?

Source image : http://www.jmlda.qc.ca/