jeudi 15 février 2018

Jean-Paul Didierlaurent et son Liseur du 6h27

Je viens de lire le roman phénomène de Jean-Paul Didierlaurent (l'homme aux quatre prénoms), et j'ai trouvé des personnages, surtout des personnages qui sont imbriqués dans une intrigue plutôt simple et sympathique : une histoire de solitudes.
Le liseur de 6h27 commence par quelques épisodes que j'ai trouvés peu attirants, car ils correspondent à la description du travail du personnage principal. Si les détails de la machine qui est son principal outil de travail n'accrochent pas tout de suite, ils sont indispensables pour comprendre l'état d'esprit de Vilain Guignol, notre héros. À cela s'ajoute le fait qu'il est entouré d'êtres particuliers, les uns parce qu'ils sont aussi attendrissants que lui, les autres, parce qu'ils représentent une ambition et une méchanceté qui contraste avec lui. Finalement, ces chapitres se sont revelés fondamentaux, et sans nous rendre compte, les lecteurs sommes emmenés intelligemment à la situation qui sert de départ à l'histoire : la découverte de la clé USB.
Mais, à part l'intrigue, ce sont les personnages, principaux ou secondaires, qui font la force du roman. Ils sont tous considérés à travers du regard de Vilain Guignol, et les surnoms qu'il leur donne nous font comprendre l'essence de chacun, et leur rôle dans l'histoire.
Une autre chose que j'ai apprécié : la fin, ni ouverte, ni fermée, mais juste posée là, comme pour nous dire que ce qu'on raconte, c'est tout ce qui pourrait nous intéresser. À lire, dans le métro ou ailleurs!